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LES INCONTOURNABLES
Encadrements ministériels

Politique de l’adaptation scolaire

Documentation intégrale :
http://www.mels.gouv.qc.ca/DGFJ/das/orientations/politique.html

Agir tôt pour réussir

Orientation fondamentale et voies d’action 1

Le virage proposé par la réforme qui consiste à passer de l’accès du plus grand nombre au succès du plus grand nombre est ambitieux et exigeant pour l’ensemble des élèves et pour les personnes qui les accompagnent. Toutefois, il l’est sans doute davantage en ce qui concerne les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage.

La politique de l’adaptation scolaire livre un message clair quant à la place que doivent occuper les élèves handicapés ou en difficulté dans cette réforme de façon à ce qu’ils en tirent profit au même titre que les autres élèves. La mission de l’école, qui est d’instruire, de socialiser et de qualifier les élèves, précise les cibles pour lesquelles la réforme vise une plus grande réussite. L’orientation fondamentale qui doit guider toute intervention à effectuer dans le domaine de l’adaptation scolaire et qui doit mobiliser tous les partenaires se définit ainsi :

« Aider l’élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage à réussir sur les plans de l’instruction, de la socialisation et de la qualification. À cette fin, accepter que cette réussite éducative puisse se traduire différemment selon les capacités et les besoins des élèves, se donner les moyens qui favorisent cette réussite et en assurer la reconnaissance. »

Cette orientation pose plusieurs défis que doivent relever le milieu scolaire. Le premier est sans doute de prendre conscience que, comme les autres élèves, l’élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage peut réussir à s’instruire, à se socialiser et à se qualifier à condition qu’on l’aide à y arriver et qu’on accepte que cette réussite puisse se traduire différemment selon les élèves.

Cette orientation fondamentale, centrée sur la réussite des élèves handicapés ou en difficulté, amène une nouvelle perspective en ce qui concerne l’intervention auprès d’eux. Elle invite le milieu scolaire et ses partenaires à une réflexion sur la contribution que peut apporter l’adaptation scolaire à la réussite des élèves en misant sur la créativité et l’engagement sincère du personnel de l’école pour ce qui est d’ajuster ses pratiques et de relever les défis sous-jacents à cette orientation fondamentale.

Pour concrétiser l’orientation fondamentale,
six voies d’action sont privilégiées. Elles précisent les éléments sur lesquels doivent porter les efforts, c’est-à-dire les grands objectifs à poursuivre pour assurer la réussite des élèves handicapés ou en difficulté, et font état des attentes quant à la contribution possible du milieu scolaire pour atteindre ces objectifs. Plusieurs milieux sont déjà engagés dans ces voies d’action, et il est important de les aider à poursuivre en ce sens. D’autres ont besoin d’être soutenus davantage dans leurs efforts pour atteindre les objectifs fixés.

Le MELS est conscient que la nouvelle politique de l’adaptation scolaire sollicite des efforts supplémentaires de la part du milieu scolaire pour amener les élèves handicapés ou en difficulté à prendre le virage du succès. Le plan d’action qui accompagne cette politique démontre sa volonté réelle de soutenir concrètement le milieu scolaire dans cette action.

Voies d’action à privilégier


1. Reconnaître l’importance de la prévention ainsi que d’une intervention rapide et s’engager à y consacrer des efforts supplémentaires.

2. Placer l’adaptation des services éducatifs comme première préoccupation de toute personne intervenant auprès des élèves handicapés ou en difficulté.

3. Mettre l’organisation des services éducatifs au service des élèves handicapés ou en difficulté en la fondant sur l’évaluation individuelle de leurs capacités et de leurs besoins, en s’assurant qu’elle se fasse dans le milieu le plus naturel pour eux, le plus près possible de leur lieu de résidence et en privilégiant l’intégration à la classe ordinaire.

4. Créer une véritable communauté éducative avec l’élève d’abord, ses parents puis avec les organismes de la communauté intervenant auprès des jeunes et les partenaires externes pour favoriser une intervention plus cohérente et des services mieux harmonisés.

5. Porter attention à la situation des élèves à risque, notamment ceux qui ont une difficulté d’apprentissage ou relative au comportement, et déterminer des pistes d’intervention permettant de mieux répondre à leurs besoins et à leurs capacités.

6. Se donner des moyens d’évaluer la réussite éducative des élèves sur les plans de l’instruction, de la socialisation et de la qualification, d’évaluer la qualité des services et de rendre compte des résultats.

Première voie d’action2

Reconnaître l’importance de la prévention ainsi que d’une intervention rapide et s’engager à y consacrer des efforts supplémentaires.


« L’adoption de mesures préventives était souhaitée et voulue depuis longtemps. Tous conviennent en effet qu’il est primordial d’intervenir rapidement, dès les premières manifestations des difficultés plutôt que d’attendre que celles-ci s’accumulent jusqu’à compromettre la réussite. Et c’est ce que propose l’énoncé de politique.» François Legault

« La nécessité de mettre l’accent sur la prévention des difficultés constitue un élément important qu’il faut dégager du contexte actuel. Une intervention efficace et rapide, dès les premières manifestations d’une difficulté ou même avant son apparition, constitue certainement la meilleure approche à préconiser pour réduire, à long terme, les coûts humains et sociaux. Il est donc normal que les jeunes d’âge scolaire en soient la cible privilégiée. »
Politique de l’adaptation scolaire, page 15.


La prévention constitue donc la première voie d’action à privilégier pour obtenir des résultats durables et elle doit se faire avec l’aide de l’ensemble des partenaires, particulièrement des parents.

Voici deux aspects de la prévention qui méritent une attention particulière :

A) Créer un environnement favorable aux apprentissages et à la réussite de tous les élèves.

- Un milieu scolaire qui, dès le départ, prend des moyens tenant compte de la diversité des besoins et des capacités des élèves et qui préconise une approche ouverte et souple permettant de respecter les différences, favorise les apprentissages et voit augmenter les réussites des élèves, incluant ceux ayant des besoins particuliers.

- Le programme de formation, qui fournit le cadre d’élaboration des programmes, favorise une vision globale et intégrée de la formation de l’élève qui reconnaît tous les apprentissages de ce dernier à l’intérieur des cours et des programmes d’études officiels, aussi bien que dans d’autres activités éducatives qu’offre l’école. De plus, les programmes d’études sont élaborés ou révisés en prenant en considération, dès le départ, la diversité des besoins et des capacités des élèves, notamment des élèves handicapés ou en difficulté, l’objectif étant d’adapter les programmes à priori.

- L’attitude du milieu est importante. Les conditions favorisant de nouvelles façons de faire doivent être présentes et le rôle de la direction est déterminante. Elle doit, notamment, encourager et soutenir le personnel dans l’innovation de ses approches et de ses modes d’intervention de façon à favoriser la gestion de la diversité. Elle doit aussi prendre les moyens qui permettent le changement : le temps prévu à l’horaire pour le partage d’expertise, le travail d’équipe et les activités de perfectionnement.

B) Reconnaître les premières manifestations des difficultés et intervenir rapidement.

- Certains élèves arrivent à l’école avec des besoins particuliers dus à une déficience, à une incapacité ou à un milieu de vie déficient ou encore avec des attentes, ayant déjà reçu des services qu’ils voudraient continuer à recevoir. D’autres vivent à l’école leurs premières difficultés. Ils peuvent être à risque, notamment au regard de l’échec scolaire, si une intervention rapide n’est pas effectuée.

- Certains moments de la vie scolaires sont susceptibles de susciter chez les élèves une plus grande vulnérabilité; il est important de s’attarder à ces moments pour préparer les jeunes à bien les vivre. Il en est ainsi des périodes marquant l’arrivée à l’école, le passage entre les cycles, le passage entre le primaire et le secondaire de même que la transition de l’école au marché du travail.

- Pour les élèves handicapés et les élèves en difficulté, il semble qu’une intervention précoce, dès les premières années scolaires, donne d’excellents résultats.

- Une attention particulière doit être portée aux élèves qui présentent des signes de difficulté de façon à trouver au plus tôt la façon d’adapter l’intervention pour mieux aider ces élèves. Cette attention devrait d’ailleurs se poursuivre tout au long du parcours scolaire, à tous les stades de développement de l’élève, dans une optique de prévention des difficultés.

- Le milieu scolaire n’est pas le seul à intervenir dans une optique de prévention. Il doit s’assurer que ses interventions tiennent compte de ce qui a été réalisé dès la petite enfance par les parents et les autres partenaires de l’école, notamment les centres de la petite enfance ainsi que le réseau de la santé et des services sociaux. Il importe donc de mettre en place des mesures permettant d’aider les parents qui éprouvent certaines difficultés à développer leurs habiletés et de bien collaborer avec eux dans une optique de prévention et de dépistage précoce des difficultés de leur enfant.

Deuxième voie d’action3

Placer l’adaptation des services éducatifs comme première préoccupation de toute personne intervenant auprès des élèves handicapés ou en difficulté.


Dans le prolongement de la première voie d’action, l’adaptation des services éducatifs doit être envisagée tout d’abord en fonction des services offerts à l’ensemble des élèves, puis des services adaptés plus spécialisés. L’adaptation peut se réaliser de différentes façons : en ajustant ou en modifiant des pratiques ou en proposant différentes possibilités à l’élève pour trouver la réponse la mieux adaptée à ses besoins. Quel que soit le moyen choisi, l’adaptation requiert une attitude d’ouverture face à la différence ainsi que de la créativité dans la recherche d’ajustements possibles permettant de respecter les besoins particuliers des élèves.

A) Ajuster ou modifier des façons de faire

- Élaboration de programmes qui tiennent compte de la diversité des élèves, adaptation des modalités d’enseignement et du matériel didactique, approches pédagogiques souples qui respectent le rythme d’apprentissage des élèves, etc.

- L’aménagement des programmes d’études par cycle de deux ans, au primaire, devrait donner au personnel scolaire la marge de manœuvre nécessaire pour aider les élèves à consolider leurs apprentissages.

- La préoccupation de l’adaptation des services éducatifs doit aussi déborder le cadre de la classe de façon à ce que les autres activités de l’école soient accessibles et adaptées aux besoins des élèves handicapés ou en difficulté.

- Le personnel enseignant est cependant le premier visé en ce qui a trait à l’adaptation des services. Pour celui qui est responsable d’une classe, la tâche n’est pas facile puisqu’il doit répondre aux besoins individuels des élèves dans un contexte où il doit rendre compte de l’évolution des apprentissages de tout un groupe.

B) Proposer différents choix à l’élève

- Pour que l’élève handicapé ou en difficulté ait plus de chances de se qualifier, il importe que les établissements scolaires offrent des cheminements scolaires variés et adaptés aux intérêt et aptitudes de chaque élève.

- La qualification des élèves est un élément clé du virage du succès proposé par la réforme. Pour prendre ce virage, des adaptations, des choix sont nécessaires pour donner à l’élève handicapé ou en difficulté des chances égales de réussir.

Troisième voie d’action4

Mettre l’organisation des services éducatifs au service des élèves handicapés ou en difficulté en la fondant sur l’évaluation individuelle de leurs capacités et de leurs besoins, en s’assurant qu’elle se fasse dans le milieu le plus naturel pour eux, le plus près possible de leur lieu de résidence et en privilégiant l’intégration à la classe ordinaire.


A) Connaître la situation des élèves handicapés ou en difficulté

- Il faut d’abord veiller à ce que les besoins de ces élèves soient bien connus et que leurs intérêts soient considérés au moment où se prennent des décisions qui peuvent avoir des répercussion sur eux.

B) Organiser les services en fonction de l’évaluation individuelle des besoins et des capacités des élèves et privilégier l’intégration à la classe ou au groupe ordinaire.

- Dès que l’évaluation individuelle d’un élève handicapé révèle que son intégration, partielle ou complète, en classe ordinaire est la mesure la plus profitable pour lui en vue de maximiser ses apprentissages et son insertion sociale, la commission scolaire doit procéder à cette intégration et offrir à l’élève les moyens jugés nécessaires, à moins que cela ne constitue pour elle une contrainte excessive ou ne porte atteinte de façon importante aux droits des autres élèves.

- La socialisation des élèves demeure un objectif important de la mission de l’école. Cet objectif prend toutefois une signification particulière pour l’élève handicapé ou en difficulté. L’école constitue un des premiers lieux de la vie en société. Il est donc essentiel que l’élève différent y trouve sa place et s’y prépare à devenir un citoyen responsable, comme le font les autres jeunes de son âge.

- Des réussites et des progrès doivent être enregistrés pour assurer à ces élèves des progrès et une véritable égalité des chances.

Quatrième voie d’action5

Créer une véritable communauté éducative avec l’élève d’abord, ses parents puis avec les organismes de la communauté intervenant auprès des jeunes et les partenaires externes pour favoriser une intervention plus cohérente et des services mieux harmonisés.


« Elle doit s’établir dans le respect des rôles et des responsabilités de chacun. »
Politique de l’adaptation scolaire, page 12.

« Il devient primordial de trouver des façons de faire qui permettent de mieux utiliser les ressources disponibles, d’éviter les dédoublements de services et de mettre à profit toute l’expertise de façon cohérente et complémentaire. Cela nous mène à la grande préoccupation observée depuis quelques années en faveur de la concertation et du partenariat. »
Politique de l’adaptation scolaire, pages 14-15


A) Considérer l’élève comme l’acteur principal de sa réussite

- L’élève a besoin d’être accompagné et soutenu pour développer son autonomie et pour exercer pleinement ses responsabilités.

B) Accueillir les parents à l’école et soutenir leur participation

- Compte tenu du rôle essentiel des parents, il importe qu’ils soient bien accueillis et soutenus pour faire connaître les besoins de leur enfant à l’école et que leur compétence soit reconnue.

- Leur collaboration pour déterminer les objectifs à poursuivre avec leur enfant et pour suivre de près ses progrès doit être encouragée.

- La communication avec les parents ne doit pas être vue uniquement comme un moyen de régler des problèmes, mais surtout comme une occasion de complicité avec les parents, permettant de travailler avec eux à la réussite de leur enfant.

C) Assurer une meilleure coordination des interventions
- Le plan d’intervention demeure l’outil privilégié pour planifier les interventions devant être effectuées auprès des élèves handicapés ou en difficulté.

- Adapté à chaque élève, ce plan d’intervention doit favoriser la concertation entre les personnes qui offrent des services à ces élèves. De plus, il doit tenir compte de l’évolution de la situation, permettre de suivre les progrès de l’élève et d’évaluer les résultats des interventions effectuées.

D) Ouvrir l’école aux partenaires, soit d’abord aux parents, pour constituer une communauté éducative

- La Loi sur l’instruction publique concrétise la volonté d’ouvrir davantage l’école à la participation des parents en leur accordant un rôle important au sein du conseil d’établissement. Cette structure locale de décision prévoit aussi la participation de représentants de la communauté-organismes communautaires, municipaux, de loisirs, etc.- introduit une nouvelle dynamique de relations avec les partenaires qui change la vision de l’école.

- Ce partenariat vise à former une véritable communauté éducative avec les différents acteurs qui ont une responsabilité envers le jeune et qui ont, comme préoccupation commune, son bien-être et son développement optimal.

- Tout en respectant les rôles, les responsabilités, les compétences et le champ d’expertise de chacun et de chacune, il faut viser la poursuite d’un but commun, soit celui d’offrir à l’élève un milieu éducatif stimulant, qui le conduira vers la réussite.

Cinquième voie d’action6

Porter attention à la situation des élèves à risque, notamment ceux qui ont une difficulté d’apprentissage ou relative au comportement, et déterminer des pistes d’intervention permettant de mieux répondre à leurs besoins et à leurs capacités.

A) Améliorer les connaissances et dégager des pistes d’intervention appropriées.

- Les difficultés d’adaptation ou d’apprentissage peuvent provenir de multiples causes et se traduire de différentes façons selon les élèves.

- L’environnement scolaire, les approches utilisées, les attitudes adoptées (tolérance, rigidité, etc.) peuvent avoir une incidence sur les manifestations des difficultés, d’où la complexité de l’intervention auprès de ces élèves et la nécessité d’obtenir la collaboration de la famille et des autres milieux pour assurer une intervention cohérente.

- Les garçons sont fortement représentés chez les élèves qui ont une difficulté relative au comportement ou à l’apprentissage et aussi chez certaines catégories d’élèves handicapés.

- Les études et les rapports récents font ressortir les différences et les écarts entre les garçons et les filles sous différents aspects de la vie scolaire, par exemple l’écart observé dans la réussite scolaire.

- Certains élèves qui ne sont pas déclarés officiellement comme ayant une difficulté d’apprentissage ou relative au comportement, éprouvent quand même des difficultés qui les mettent en situation de vulnérabilité si une intervention rapide n’est pas effectuée.

B) Acquérir une vision globale et intégrée des difficultés qu’éprouvent les jeunes et des moyens d’intervenir.

- On ne peut penser aux élèves en difficulté sans penser à certains problèmes sociaux que vit cette génération : toxicomanie, violence, suicide, décrochage scolaire, etc. Les besoins des jeunes sont complexes et variés et certains facteurs sociaux tels le chômage et la pauvreté ont contribué à cet accroissement des besoins. L’intervention par rapport à ces problèmes doit être envisagée dans une perspective d’ensemble des solutions à apporter pour aider les jeunes en difficulté, en concertation avec les partenaires touchés.

- L’expertise nécessaire pour répondre aux besoins et aux capacités de ces élèves reste à développer dans le milieu scolaire et chez ses partenaires.

- La collaboration entre les secteurs d’intervention pour assurer, d’une part, une vision commune de la situation et, d’autre part, la complémentarité et la continuité des services offerts à ces élèves est essentielle.

Sixième voie d’action7

Se donner des moyens d’évaluer la réussite éducative des élèves sur les plans de l’instruction, de la socialisation et de la qualification, d’évaluer la qualité des services et de rendre compte des résultats.


« Les jeunes aux prises avec des difficultés non seulement demandent que nous nous préoccupions d’eux, mais exigent de nous que nous les conduisons vers la réussite. Il s’agit là d’une obligation de résultat à laquelle nul ne peut se soustraire. C’est pourquoi nous devons tous faire en sorte d’évaluer la portée de nos actions afin de rajuster le tir, si cela est nécessaire. » François Legault

« Tous ces efforts d’adaptation des pratiques doivent pouvoir être validés et ajustés pour répondre le mieux possible aux besoins de la population. Une attention importante accordée à l’évaluation des résultats est donc souhaitable et conséquente avec le désir d’améliorer la situation. » Politique de l’adaptation scolaire, page 15.


Pour aider les élèves handicapés ou en difficulté à réussir, il faut avoir une juste représentation de la situation, des éléments qui favorisent cette réussite et de ceux qui créent ces obstacles. L’information doit porter sur les élèves et permettre de connaître leurs progrès et leurs succès de même que leurs difficultés et leurs besoins.

Le défi de l’évaluation est de se doter de points de repère, qu’on désigne comme étant des indicateurs, pour vérifier si les efforts faits et les modifications apportées donnent les résultats escomptés. Ce qui est visé essentiellement, c’est l’obtention de l’information requise pour prendre les bonnes décisions, améliorer la situation et être en mesure d’expliquer les résultats obtenus.

A) Évaluer les progrès des élèves pour ajuster l’intervention

- L’évaluation des élèves n’est valable que si elle permet de suivre leurs progrès, d’éclairer le personnel scolaire sur la qualité de leurs apprentissages et de leur insertion sociale et de prendre des décisions qui les aident dans leur cheminement.

B) Améliorer la qualité des services rendus

- L’évaluation ne doit pas porter uniquement sur les élèves. Divers aspects de l’organisation scolaire et des services offerts ont aussi des répercussions sur la réussite scolaire et qu’il importe de les améliorer.

- Il est essentiel que des indicateurs soient élaborés afin de donner à l’école et à la commission scolaire une vision plus complète de la situation pour qu’elles puissent vérifier si les décisions prises donnent les résultats escomptés et effectuer des choix éclairés quant aux priorités d’intervention à adopter pour améliorer la qualité des services. Ces indicateurs doivent permettre de mesurer l’efficacité et l’efficience des services, porter sur leur état, leur quantité, leur qualité, leur organisation ainsi que sur les résultats obtenus.

- L’utilisation de ces indicateurs doit être accompagnée d’une démarche d’évaluation qui vise, d’une part, à ajuster les services en fonction des orientations de la politique de l’adaptation scolaire et, d’autre part, à améliorer la qualité des services de façon continue.

C) Rendre compte des résultats obtenus

- La Loi sur l’instruction publique contient certaines dispositions qui amènent le milieu scolaire à rendre compte des résultats obtenus.

- La commission scolaire a un rôle important à jouer pour concrétiser la volonté d’évaluer les résultats obtenus dans le domaine de l’adaptation scolaire. Elle doit soutenir les écoles pour qu’elles puissent bien jouer leur rôle dans la réalisation de cette évaluation, notamment en préparant l’information et la formation destinées au personnel.

- La direction d’école doit aussi apporter sa contribution à l’évaluation des résultats en sensibilisant le conseil d’établissement et le personnel de l’école à l’importance de l’évaluation en vue d’améliorer la qualité des services rendus.

- Le conseil d’établissement et le personnel de l’école doivent participer à la démarche d’évaluation, en donnant leur point de vue en ce qui a trait aux objets d’évaluation et aux moyens de réalisation de façon à être partie prenante des décisions qui découleront des évaluations effectuées.

1- Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 17-18.
2- Extraits tirés de la Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 18 à 20
3- Extraits tirés de la Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 20 à 22
4- Extraits tirés de la Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 23 à 25
5- Extraits tirés de la Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 25 à 28
6- Extraits tirés de la Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 28 à 30
7- Extraits tirés de la Politique de l’adaptation scolaire, MELS, 1999, pages 30 à 32.
 
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